Lille, le 13 janvier
Docteur Duval,
J’ai enfin trouvé le courage de vous écrire ce courrier. Je sens que vous n’avez plus d’estime pour moi et croyez moi je le comprends pleinement suite à ce que j’ai fait. Si je vous écris c’est pour vous demandez pardon, pardon d’avoir franchi cette ligne de non retour alors que vous vous étiez employé à me remettre sur le droit chemin, que vous vous êtes si bien occupé de moi. Vous m’avez épaulée, écoutée et voilà comment d’un un seul geste je vous remercie.
J’ai repris mon traitement et je vais mieux. Je réalise peu à peu mes actes et mes mots. Ici on s’occupe bien de moi malgré le méfait que j’ai commis.Je me dois de vous expliquer mon geste si l’on peut trouver une logique à cette histoire. Nous ne nous sommes plus parlés depuis cette sombre nuit. Je me remémore cette soirée en boucle. Je la vois dans mon salon sourire aux lèvres me contant sa joie, son amour pour vous, elle était si belle. J’entends encore son rire, je sens encore son parfum , elle était d’une grande beauté et maintenant je ressens ce qui vous plaisait en elle. Cependant prise dans ma paranoïa, ma crise psychotique ma raison était perdue et mes mains ne me répondaient plus. Plus le temps avançait et plus mes idées se brouillaient. Pour me sentir à nouveau en paix j’ai pris ce couteau et me suis approchée lentement d’elle, je lui est enfoncé la pointe du couteau avec une simplicité glaçante.
Aujourd’hui, votre amour est morte et j’en suis la seule responsable… Docteur Duval je vous dit adieu et espère que vous me pardonnerez un jour. Répondez à ce dernier courrier je vous en conjure et conter moi ce que vous êtes devenu.
Bien à vous
Elisabeth