Lyon, le 23 mai 1971,
Très cher Bertrand,
Alain est complètement surexcité depuis que je lui ai fait lire ta dernière lettre. Il en a même rangé sa chambre pour pouvoir accueillir son futur cadeau (et si tu te rappelles bien, ce n’est pas un mince exploit, ce petit tient de moi concernant l’organisation !). Il ne parle plus que de votre venue.
Fantastique si Francis est à la hauteur, cela ne m’étonne pas, j’ai le souvenir d’un petit bonhomme très débrouillard depuis tout petit ! Repasse-lui le bonjour, et à Jérémie aussi, si tu le croises prochainement.
Vous pourrez venir quelques jours bien sûr ! Je pourrais prendre quelques jours de congés, et Caroline a installé son atelier à l’appartement, elle pourra être avec vous dans tous les cas ! Caroline et moi avons également hâte d’aller flâner en ville avec Marie ! Tu pourras rester avec Alain pour discuter des étoiles, ou d’histoire de parrain et de filleul.
Pourras-tu me ramener quelques litres de lait de la ferme ? Son goût et sa fraîcheur si particuliers me manquent, on n’en trouve pas de pareil dans le commerce.
Je t’embrasse,
Elodie
PS : Pourrais-tu me transmettre l’adresse de Jérémie dans ton prochain courrier ? Cela fait longtemps que je dois lui écrire, suite à mon départ précipité de Saint-Joseph, nous avons des choses à nous dire. Je te remercie.