Lille, le 11 octobre 1996
Cher Docteur Duval,
Je ne saurais vous exprimer cette joie d’ouvrir votre courrier, mon cœur semble s’être emballé, ma respiration accélérée…Vous imaginez aisément ma déception de vous savoir retenu à Paris…Prendre mon traitement? Évidemment que je le prends pour me sentir près de vous pour que vous soyez fier de moi… Mais vous êtes retenu à Paris et rien ne remplace nos séances car je peux vous voir et observer vos réactions…Mes angoisses augmentent en votre absence, auriez vous oublié votre dernière escapade? Il y a 2 ans? Votre voyage à Londres? Désobéissante? j’ai bien écouté vos conseils et j’ai repris le travail depuis peu…Tout en bas de l’échelle étant donné ma longue absence du milieu professionnel. Cette femme je ne l’imagine pas elle est bien réelle, une grande blonde, un regard noisette un sourire de magazine une silhouette de rêve…Emilie…C’est mon supérieur et elle n’oublie jamais de me le rappeler, elle me rabaisse en me disant que si je suis là c’est grâce à elle car elle le veut bien.. La garce…Mais elle ne sait pas qui je suis ? Vous savez vous quelle femme j’étais autrefois? Vous rappelez-vous? Ma colère grandit chaque instant un peu plus,pas de violence? très bien je peux utiliser du poison si vous préférez….Mais où êtes vous, docteur Duval, pourquoi êtes-vous si long à me revenir? qu’est ce qu’il y a à Paris?
Lizzie